Publié dans Editorial

Et puis, quoi encore !

Publié le dimanche, 14 mars 2021

Quelle suite à donner ? Les grosses têtes de « miara-manonja » sous la coupe de Ravalomanana, concoctent laborieusement la suite des évènements. Il faudra pondre un argument solide pour avoir, éventuellement, la chance de faire fléchir Tsimbazaza, la Préfecture. Telle épilogue sans fin de « titi et gros minet » où la petite souris trouve toujours le manège pour déjouer la vigilance du gros chat, les parlementaires TIM tentent l’impossible. Ils sont en train de monter de toute pièce un échafaud capable de survoler les hauteurs des implacables consignes du préfet.

 

Le 6 février, les députés TIM du « miara-manonja » organisèrent une excursion dans les parages d’Imerinkasinina, en dehors de la Capitale. Maitre Hanitra et consorts ont voulu faire le forcing de « pique-niquer » en… ville. Mais, pour des raisons impérieuses liées au maintien de l’ordre, le préfet interdit formellement toute manifestation publique à caractère politique à Antananarivo-ville. Aucune négociation n’est envisageable. Les acteurs politiques qui persistent s’exposeront à des risques de poursuites judiciaires et seront traduits devant la Justice. Toute tentative d’organiser des réunions sinon de fomenter des troubles à l’ordre public est formellement interdite en particulier pendant cette période délicate où le pays traverse ceci en raison du risque majeur de l’imminence de la deuxième vague de pandémie de la Covid-19. Ainsi, il va falloir contourner les mesures draconiennes. Pour une excursion, la Préfecture ne pouvait pas les empêcher de sortir en plein air, dans la nature. En réalité, ce samedi 6 février fut une excursion déguisée en authentique meeting politique. Comme il faudrait entretenir la flamme, l’enthousiasme ou la ferveur sinon les illusions, il importe donc de trouver d’autres astuces pouvant contourner, bien entendu, les consignes du Général.

Le 20 février, les députés TIM élus dans les six Arrondissements d’Antananarivo ont réussi à présenter leurs rapports d’activité en leur qualité de parlementaires au Magro Tanjombato. Il s’agit d’une obligation à l’endroit de chaque parlementaire après une session. La Constitution les invite sinon les oblige à rendre compte de leurs activités auprès des électeurs. Les autorités publiques n’y peuvent rien. Il leur incombe même de faire le nécessaire pour que les électeurs puissent jouir de ce droit. Seulement, les mesures de maintien de l’ordre dans le centre ville restent toujours valables. Ainsi, les députés ont dû se rebattre en dehors de Tanà. Et l’OMC/Nat ne pouvait pas s’y opposer sinon d’encadrer la réunion.

Et puis, quoi encore ? Quel truquage encore ? Certainement, il va falloir dénicher une nouvelle astuce encore plus « incontestable » et plus « convaincante » aux yeux de la Préfecture et des Forces de l’ordre car il fallait tenir toujours des meetings pour gaver les ouailles si l’on veut garder intacte la flamme de la « lutte ». De source informée fait état d’une tentative de consultation élargie des parlementaires TIM auprès de diverses sensibilités dans le but de pondre ensemble le « truc » à bluffer le préfet.

Le fantôme de la « mouvance » hante les esprits. On voudrait rééditer la Feuille de route de la sortie de crise (2009-2014). Tellement le « partage du gâteau » impatiente que Bel-Air et Ivandry gesticulent.  

Et puis, quoi encore ! Jusque-là, rien de sérieux qui vaille la peine d’attirer l’attention.

Ndrianaivo

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Editorial

  • Lueur d’espoir !
    Tout n’est pas noir. Une source de lumière apparait à l’horizon. Et l’espoir est permis. En dépit des galères éternelles que la misère nous impose, que l’insécurité nous étreint et que la JIRAMA nous empoisonne tous les jours, une lueur d’espoir nous embaume le cœur. Tous les efforts sont mis en branle mais la misère persiste et signe. Avec un revenu mensuel moyen de 40 euros ou 43 dollars par habitant, de sources autorisées de la Banque mondiale, Madagasikara reste parmi les cinq pays les plus pauvres de la planète. A titre d’illustration, Rwanda 76 dollars, France 3482 euros. Comparaison n’est pas raison mais les chiffres sont là. Ils évoquent certaines situations comparatives indéniables. Les insuffisances chroniques alimentaires surtout dans le grand Sud trahissent malgré les tentatives de certains responsables de relativiser le cas.

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